AISLF Tunis 2021

Plénière Modernités tunisiennes

Diffusée le jeudi 15 juillet 2021

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Introduction de Mme Mounira CHAPOUTOT-REMADI

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Mounira Chapoutot-Remadi est professeure honoraire d'histoire du Monde arabe et musulman médiéval et présidente du département des Sciences humaines et sociales de l'Académie des Sciences, des Lettres et des Arts, Beit al-Hikma.

Conférence de Mme Kalthoum MEZIOU

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Kalthoum Meziou est professeure de droit, ancienne doyenne de la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de l'université de Carthage, membre de l'Académie Beit El Hikma et de l'Académie internationale de droit comparé.

Féminisme d'État et vécu des femmes

Kalthoum MEZIOU, professeure émérite, faculté des sciences juridiques, politiques et sociales, université de Carthage, Tunisie
Membre de l'Académie Beit al-Hikma

Résumé : Au moment de l'Indépendance, le maître-mot était modernisation. Pour les autorités de l'époque, la modernisation de la société passe nécessairement par celle de la cellule familiale et la modernisation de la famille par la reconnaissance des droits des femmes.
Un véritable féminisme d'État est mis en place, des lois sont promulguées, des institutions mises en place… tout ce système tendant vers une plus grande égalité entre hommes et femmes.
Plus de soixante après, quel est le bilan? Quel est l'impact de ce volontarisme étatique sur les mentalités et les pratiques, sur le vécu des femmes ? Mais aussi quel est l'impact de la Révolution sur le système mis en place, le changement du système sociopolitique modifie-t-il la donne ? Si le dispositif législatif n'a pas changé, en est-il de même des pratiques ?

Conférence de M. Abdelhamid HÉNIA

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Abdelhamid Hénia a été professeur d’histoire moderne à l’université de Tunis (1977 à 2012, émérite en 2012) ; fondateur et ancien directeur du laboratoire Diraset-études maghrébines (1999 à 2012) et ancien président du département des sciences humaines et sociales à l’Académie tunisienne des sciences sociales, des lettres, et des arts (Beit al-Hikma, 2013-2015). Les thèmes de ses recherches actuelles portent sur l’histoire culturelle, et politique du Maghreb en général et sur la Tunisie en particulier.
Il a publié cinq ouvrages, parmi lesquels Le frère, le sujet et le citoyen. Dynamique du statut politique de l’individu en Tunisie (Editions l’Or du temps, 2015) et La Tunisie ottomane. Construction de l’État et du territoire (Tûnis al-‘uthmâniyya. Binâ’ al-dawla wa-l-majâl, Publ. de L’or du temps et du Laboratoire Diraset, 2016). Il a coordonné et publié onze ouvrages collectifs et soixante-quinze articles en arabe, en français et en italien.

Penser la « modernité » et sa genèse en Tunisie aux XVIIe – XIXe siècles

Abdelhamid HÉNIA, professeur, Doha Institute for Graduate Studies, Qatar
Membre de l'Académie Beit al-Hikma

Résumé : Le préjugé d’une société tunisienne « enclavée » et peu concernée par le mouvement de l’histoire est fortement présent dans plusieurs écrits historiographiques relatifs à la période s’étalant du XVIIe au XIXe siècles. Il est vrai, parler de la « modernité » dans un pays comme la Tunisie d’il y a cinq ou six siècles peut surprendre à plus d’un égard. En effet, d’un point de vue du sens commun, la Tunisie est loin aujourd’hui d’être comparée à tant d’autres pays ayant acquis la réputation d’être « modernes ». La modernité européenne apparaît comme une évidence, celle des pays en dehors de l’Europe apparaît comme hypothétique. Pour autant que la modernité existerait en dehors de l’Europe, elle serait un pur produit d’exportation (voir Bertrand Badie). Le problème réside donc dans le contenu que l’on donne au mot « moderne ». Faut-il le prendre comme une catégorie descriptive valorisante ou comme une catégorie de savoir et d’analyse ? Les données du problème changent selon que l’on est dans l’un ou l’autre usage. Ainsi le problème se situe moins au niveau de l’objet lui-même qu’à celui des représentations des chercheurs et de leur manière de le percevoir.
Le débat engagé ici, contribue à arracher le voile de la modernité et démystifier une affirmation unilatérale d’une « invention européenne » de la « modernité ». Cet exposé s’efforcera de faire entendre une autre voix, un autre accent, une autre conception de la modernité en dehors de l’Europe, dans une perspective sereinement post-coloniale.

Conférence de M. Mahmoud BEN ROMDHANE

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Mahmoud Ben Romdhane est professeur des universités en économie, ancien président d’Amnesty International, ancien ministre du Transport puis des Affaires sociales, président de l’Académie tunisienne des Sciences, des Arts et des Lettres Beit al-Hikma.

La marche vers la modernité depuis l’indépendance : la hardiesse d’une œuvre

Mahmoud BEN ROMDHANE, professeur, faculté des sciences économiques et de gestion, université de Tunis El Manar, Tunisie
Président de l'Académie Beit al-Hikma

Résumé : La conférence entend analyser le processus de libération des habitants de ce pays, la Tunisie, leur constitution en citoyens d’un État-nation, souverain, séculier et démocratique, respectant et garantissant leurs droits et leurs libertés fondamentales. Des citoyens, source de la légitimité des gouvernants et source du droit. Le processus historique couvre la période qui s’étend de l’indépendance à la Tunisie d’aujourd’hui, dix années après sa Révolution.