AISLF Tunis 2021

Session transversale « Penser les alternatives »

À l'initiative du CR19 « Sociologie clinique » et du GT21 « Diversité des savoirs », l'AISLF reçoit M. Boaventura de SOUSA SANTOS pour cette conférence proposée en webinaire, le 13 juillet de 16h à 17h30 (heure de Tunis). Cette session transversale a été enregistrée et reste disponible en diffusion sur ce site.


VOIR LA SESSION

Penser les alternatives. Mouvements sociaux, utopies et normativités dans les épistémologies du Sud

Session organisée par le GT21 « Diversité des savoirs » et le CR19 « Sociologie clinique ».

Animation : Isabelle Fortier (CR19) et Baptiste Godrie (GT21)

Conférencier invité :

M. Boaventura de SOUSA SANTOS
Professeur, directeur du Center for Social Studies à l’Université de Coimbra, Portugal

Présentation de la conférence :

Dans un chapitre de son ouvrage Toward a New Common Sense: Law, Science and Politics in the Paradigmatic Transition, Boaventura de Sousa Santos avance que le « futur que la modernité nous a promis n’a pas de futur ». Les cadres de pensée avec lesquels nous avons, dans le Nord global, envisagé le futur ne semblent plus porteurs de projets collectifs et émancipateurs. Malgré les critiques de l’amoralité du capitalisme, producteur d’inégalités à une échelle inédite et destructeur de l’environnement, notre époque semble engluée dans un statu quo, voire fait l’objet de replis réactionnaires vers un passé idéalisé. Il nous invite, dans la suite de son ouvrage, à envisager les paradigmes émergents et les « alternatives radicales », à nous tourner vers des mouvements sociaux, notamment dans les Suds, et à accorder une place centrale à l’utopie comme exploration de nouveaux styles de vie.

Dans cette conférence, Boaventura de Sousa Santos mobilisera notamment les ressources de l’épistémologie du Sud développée au fil de ses ouvrages afin d’expliciter l’idée selon laquelle « nous n’avons pas besoin d’alternatives, mais d’une manière alternative de penser les alternatives ». Il abordera les inégalités d’accès et d’appropriation des savoirs qui limitent la capacité des acteurs à prendre part au monde et à le transformer, qui sont au cœur des préoccupations de recherche du Groupe de travail « Diversité des savoirs » et du Comité de recherche « Sociologie clinique » de l’AISLF.