L’ordinaire des situations urbaines en images et en mouvements. Approche micro écologique de l’urbanité
M. Olivier OCQUIDANT Université de Lyon, Centre Max Weber - Université Jean Monnet, Saint Etienne | SAINT ETIENNE - France
Résumé : Notre thèse expérimente une « ethnographie de l’urbanité » (Joseph, 1998) dans la ville post industrielle de Saint-Étienne. L’enquête appréhende les espaces publics via une « approche sensible » à travers « marches commentées », photographies et vidéos (Pichon et al, 2014 ; Thibaud, 2015). Nous avons réalisé des séquences de « marches filmées » ou transects vidéo (Tixier, 2016). Ils donnent à voir la traversée de différentes ambiances, le croisement de personnes de différents types (d’âge, sexes, sociaux, culturels) sur un trottoir du centre-ville notamment. En isolant quelques photogrammes de ces séquences, on voit une pluralité de cadrages et de situations coexistants dans le passage urbain : « unités de participations », attitudes corporelles, rassemblements, proxémies, usages, ambiances (Goffman, 1973 ; Hall, 1978). Bien qu’inhérente à l’urbanité, cette diversité de cours d’actions et de perspectives n’est pas exempte de troubles et de tensions (Relieu, Terzi, 2003). Nous interrogerons quelques ressorts de la production de l’ordinaire urbain (Garfinkel, 2007), à travers une projection d’images de traversées urbaines et l’exposition d’éléments de notre ethnographie. Nous questionnerons les enjeux d’une double écriture (par le texte et par l’image) en réfléchissant à la manière dont l’usage de l’image sur le terrain se différencie de l’usage du carnet, et en quoi il lui a été complémentaire dans notre enquête.