AISLF Tunis 2021

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Communication #1341 présentée dans le GT23 - Mobilités spatiales et fluidités sociales

Au nom de la sécurité : quand l'omniprésence du contrôle parental des lycéens décourage leurs pratiques de la marche et du vélo en ville. Une étude de cas dans la métropole Lilloise

M. Joël MEISSONNIER
CEREMA - Equipe de recherche ESPRIM | LILLE - France
(avec : Camille KRIER)

Résumé : Problématique Les résultats de la dernière EMD réalisée au sein de la Métropole Européenne de Lille ont surpris. Entre 2006 et 2016, la mobilité des 12-18 ans perd 6%. Non seulement les jeunes se déplacent moins mais surtout moins souvent à pied (-20%) et à vélo (-50%) alors même que cette part est en nette progression dans le reste de la population. La commande de recherche visait une meilleure compréhension des processus à l'oeuvre à partir d'une enquête qualitative. Méthodologie Conjointement menée par 6T et CEREMA, l'enquête réalisée en 2019 a suivi un protocole par focus groups de binômes parents/lycéens recrutés en visant une diversité de profils (socio-économique, localisation résidentielle, composition du ménage, modes de transport utilisés par les jeunes). Parents et enfants ont été conviés à débattre simultanément mais pas dans la même salle. Résultats La thématique de la sécurité est apparue structurante pour comprendre la mobilité des lycéens. Les modèles éducatifs en vigueur aspirent à placer les enfants dans une bulle d’invulnérabilité. Les choix éducatifs y seraient pour beaucoup si les lycéens se déplacent moins à pied ou à vélo aujourd’hui. Les parents mettent en avant leurs peurs. Elles contribuent à ériger les transports en commun en compromis acceptable entre désirs d'émancipation et besoins de réassurance. Mais plusieurs parents considèrent l'accompagnement automobile des lycéens comme optimal. Au point d'ébranler les libertés des jeunes ?