AISLF Tunis 2021

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Communication #1526 présentée dans le CR37 - Afriques en mutation

La haine publique et la stigmatisation socio-ethnique à travers internet au Cameroun : entre tentative de chaos et cri d’alarme

Mme Natacha Michèle Leonnelle NOMO
Université de yaounde2 - Science politique | YAOUNDE - Cameroun

Résumé : L’espace socio-politique au Cameroun s’est fortement altéré depuis la crise anglophone et la tenue de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018.Ce phénomène s'est matérialisé à travers la prolifération des expressions, source de conflit aujourd'hui. Il s'agit entre autre de termes tels que "bulu", "bamiléké","anglophone" et "Francophone". Exprimé ainsi, les médias sociaux quoi que étant utiles pour l'entreprise humaine sont considérés dans le cas d'espèce comme un cadre privilégié de la promotion de la discorde et qui ipso facto mettent en péril les idéaux de paix, de sécurité et bien entendu de cohésion nationale. A travers ces nouveaux canaux de dissémination de l'information, la technologie de la haine avance à pas de géant dans notre biotope sociétal. D’où la nécessité de nous interroger sur le degré de conscientisation et d'utilisation optimale des réseaux sociaux par les hommes politiques. Les réseaux sociaux doivent constituer en l'occurrence des plateformes de la continuation du débat politique et non un cadre d'exaltation de haine. Ainsi dit, la haine publique transposée sur internet par le bais des réseaux sociaux et animée dans le même temps avec une dose conséquente de socio-ethnie peut-elle influer l'unité d'un État comme celui du Cameroun? Pour mieux examiner cela, il serait préférable de privilégier une démarche collaborative, en s'appuyant sur une approche de type multi-acteurs dans la lutte contre la haine et le tribalisme sur Internet et les réseaux sociaux.