La fabrication de l’information et ses limites : les journalistes d’Assabah face à la morale de « journalisme de qualité »
M. Mohamed Ali ELHAOU Institut supérieur d'arts dramatiques | TUNIS - Tunisie
Résumé : Notre étude de cas pour cette recherche sera l’entreprise Dar Assabah . En l’occurrence, cette maison de la presse écrite est l’un des acteurs majeurs du journalisme au Maghreb par son ancienneté remontant au 1 février 1951. Le journal participe au champ médiatique local par quatre supports, un quotidien en langue arabe Assabah, un quotidien en langue française Le Temps, qui paraîtra pour la première fois en 1975, un hebdomadaire en langue arabe Assabah Al Ousboui (Assabah de la semaine) paraissant pour la première fois le 14 janvier 1985 et plus récemment un quatrième support naîtra en 2011 s’appelant Assabah News. Ce dernier né est un support médiatique qui a, entre autres, ambitions d’accompagner la « révolution numérique » et le "journalisme de qualité"; une jeune génération de journalistes l’alimentant depuis maintenant 10 ans. À regarder de près, les journalistes de ce dernier support sont amenés à travailler dans l’urgence et faire des analyses au fil de l’eau dans la mesure où ils s’exécutent avec l’exigence de la publication immédiate et de l’analyse à chaud dans un contexte de concurrence de plus en plus accrue entre médias électroniques. Aussi, ces journalistes sont amenés à livrer une information sur des problèmes internationaux, alors que le plus souvent et principalement par manque de moyens, ils livrent cette information, en pratiquant un journalisme assis, c’est-à-dire sans avoir fait un travail de terrain notamment par le voyage au pays où se trouve cette information recherchée.