La culture des Achwayates en Algérie : la ville algérienne face à ses émotions
M. Riad TOUMI Université 20 août 1955 Skikda - Département des sciences sociales - LARES | SKIKDA - Algérie
Résumé : Ce travail fait référence à un travail de thèse qui a abordé l’épineuse question, du lien possible entre deux entités bien distinctes, à savoir ; les collectivités locales et les marginalités urbaines en Algérie, représentées par leur forme la plus répondue actuellement, les Achwayates, communément appelées les Bidonvilles. Dans cet ordre d’idées, on a analysé les politiques urbaines mises en place, l’action publique et la reproduction exponentielle des marges (les Achwayates) incluses dans un processus de formation de la ville algérienne (Skikda) sur le plan socio-spatial. En revanche, et à travers ce travail, on a essayé de relancer un débat sur les la culture des Achwayates en Algérie, l’accent est mis sur la manière dont elle est définie, par le mode de vie, les relations sociales et les comportements des individus et des groupes vis-à-vis de leur espace et de leur ville. Il s’agit de voir les éléments qui nourrissent une telle situation à travers les discours politiques et les notions de l’État social, le droit social, le droit au logement et les politiques publiques. Cette approche nous révèle entre autres, une sociologie de la ville algérienne portée par des émotions des citadins à la recherche en permanence d’un droit (le droit au logement) quitte à se manifester, se révolter, pour culpabiliser les pouvoirs publics et les collectivités locales par rapport à ses défaillances et son incapacité à gérer une situation de crise qui dure depuis l’indépendance du pays.