AISLF Tunis 2021

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Communication #1712 présentée dans le GTE09 - Sociologie du bénévolat

Le devenir de bénévole entre le sentiment d’être utile et l’utilitarisme. Être engagé à la Croix Rouge Française en 2020

Mme Bénédicte BONZI
Centre d'Etude des Mouvements Sociaux | PARIS - France

Résumé : L’engagement se définit comme un acte par lequel on s'engage à accomplir quelque chose ; promesse, convention ou contrat par lesquels on se lie . Les bénévoles ont en eux une promesse qui les conduit, voir les oblige, à agir lorsque celle-ci sa fait viscérale (Müller, 2014). Ils ont vis-à-vis des associations qu’ils rejoignent une forme de contrat moral. Toutefois, la signature d’une charte, d’une convention, l’adhésion à une association ne peut les obliger à exercer le bénévolat. Seul leur volonté, leur envie, leur désir permet qu’ils soient présents dans la durée et se lient avec la structure qui les accueille. Les bénévoles de la Croix-Rouge Française affirment avoir rejoint cette structure pour être utile, souvent ils indiquent qu’ils auraient pu rejoindre une autre organisation. A l’heure où les inégalités et la violence qui les accompagne grandissent, qu’est-ce qui pousse une personne à vouloir jouer un rôle dans le traitement de l’urgence sanitaire et sociale ? En quoi cet engagement est utile ou utilisé pour et par les pouvoir publics ? Quelles sont les limites de l’utile face à l’utilitarisme des bonnes volontés ? (Fassin, 2010). L’objectif de cette présentation est de procéder au dévoilement de l’utilisation faite du don de temps, d’amour, de valeurs des bénévoles afin de constater ce que cela produit dans leur corps et leur esprit.