Comprendre le rapport au travail LVC marchandisé et organisé numériquement par des plateformes
M. Laurent WARTEL Université catholique de louvain - Chaire Travail-Université et Centre Interdisciplinaire de Recherche Tr | LOUVAIN-LA-NEUVE - Belgique
Résumé : Cette communication s’inscrit dans le cadre d’une thèse de doctorat dont la défense est prévue à l’automne 2021. Durant l’intervention, il sera question de revenir sur la problématique du transport rémunéré de personnes intermédié numérique par des plateformes (Uber, Heetch, Husk, etc.). Cette problématique est parfois qualifiée « d’ubérisation » des taxis. Après une revue des principaux enjeux (marchandisation numérique du travail, le transfère du risque financier vers le travailleur et hors du salariat), il sera question de communiquer sur l’originalité de la « problématisation », c’est-à-dire sur une manière d’aborder la question et qui place le marché et la propriété au cœur du propos. À partir de cet angle d’approche, que nous qualifions de « gate keeping », nous verrons de quelle manière il est possible de saisir le rapport au travail des chauffeurs LVC (dit « VTC » en France). Cette problématisation par le marché et la propriété permettra d’éclairer trois dimensions du rapport au travail : 1) les attentes et finalités du travail ; 2) les trajectoires professionnelles ; 3) les effets de structures (emploi hors du salariat, intermédiation numérique de l’offre et de la demande de travail, le contrôle du travailleur par les datas, rapport de pouvoir, etc.).