Entre démocratie participative et démocratie représentative : la gouvernance urbaine à l’aune de la transaction sociale, cas de l’Algérie
Mme Rachida LARINOUNA Université Paris Diderot - LADYSS | PARIS - France
Résumé : L’exercice du pouvoir urbain alimenté, d’une part par la crise de démocratie représentative, et d’autre part, par l’engouement ambiant pour la démocratie participative, donne lieu à la profusion d’espaces de concertation, de coopération ou de négociation qui se saisissent de l’impératif de la participation citoyenne (L.Blondiaux, 2008). Leur institutionnalisation apparaît sous coups d’évènements forts qualifiés d’instituants. Dans le cas Algérien, la loi n°90-31 de liberté d’association apparaît au lendemain des émeutes de 1988. Aujourd’hui, le mouvement populaire du Hirak en témoigne à travers la création du Panel de de Médiation initié par l’Etat visant la gestion du conflit politique. De manière moins formelle, sont nés des forums et collectifs citoyens objectivant une convergence du sens entre démocratie substantielle et procédurale. En ce sens, nous abordons une lecture de la dimension démocratique de la gouvernance urbaine au prisme de la transaction sociale par une approche contextualiste, nous permettant d’étudier les processus de rapprochement et de dialogue visant l’émancipation des citoyens, qui s’opèrent à travers des interactions complexes (J. Rémy, 2005) et qui cristallisent des coalitions d’acteurs. La présente communication questionne ces espaces composites, de recherche de compris acceptable, qui agrègent des expertises. Elle aborde un pan se situant dans un entre-deux de modèles, de coutume opposable : démocratie représentative et la démocratie participative.