Être enseignant-chercheur au Mali en contexte de crise : la fabrication des angoissés du quotidien
M. Sambou DIABY Université de Bordeaux - EDSP2 - Laboratoire, Culture, Education et Sociétés (LACES) | BORDEAUX - France
Résumé : En partant de l’analyse de la situation dite " de crise" de l’enseignement supérieur du Mali au prisme des expériences quotidiennes des enseignants-chercheurs, nous nous sommes rendu compte d’une forme de « souffrance sociale » (J-M. Soulet, 2007 ; F. Lantheaume, C. Hélou, 2008) induite par le climat scolaire (E. Debarbieux, 2016). A l’issu de nos entretiens avec des enseignants-chercheurs de l’Université de Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB), et des responsables d’un des deux syndicats d'enseignants, il s’avère que les pratiques enseignantes s’exercent dans un climat scolaire où le risque de violence est permanente. Cette violence peut-être non seulement institutionnelle mais aussi physique et/ou symbolique impactant ainsi la qualité des enseignements/apprentissages et les performances des enseignants/étudiants (Gerard, Hugonnier, & Varin, 2008). Par conséquent, ces violences altèrent le bon déroulement pédagogique et engagent de nouvelles normes sociales et pédagogiques au sein de l’établissement universitaire. Notre communication va donc s’organiser autour de l’élucidation des différents types de violences en contexte universitaire malien mais aussi les transformations qu’ils opèrent dans la pratique quotidienne des enseignants-chercheurs.