Le « triangle réparateur » : soi en tant qu’enseignant·e, l’autre en tant qu’élève, ou l’institution en tant qu’acteur·rice ?
Mme Louise LOGEART CY Université - EMA | CERGY PONTOISE - France
Résumé : Il s’agit d’étudier les structures de retour à l’école et leur inscription dans un champ pédagogique et institutionnel. Que font-elles à l’école et que nous disent-elles du champ de l’éducation ? Sont-elles énonciatrices de nouvelles pratiques ? Sont-elles annonciatrices de changements institutionnels par la marge ? (Crozier, Friedberg, 1977) À la frontière entre le social, le médical et le scolaire, ces structures sont considérées comme innovantes. Or elles réinterrogent surtout la relation enseignant·e / apprenant·e, de façon collective, grâce à une division du travail éducatif repensée. Les registres d’affectivité employés par les acteur·rices renvoyant au care, nous mobilisons les notions de bienveillance (Jellab, Marsollier, 2018) et de résilience (Tisseron, 2017) dans un système normatif de réhabilitation de la relation à l’altérité au travers du prisme du retour à l’école. L’importance du stigmate (Goffman, 1963) hérité du décrochage interroge la notion de vulnérabilité à l’adolescence (Becquet, 2012), ainsi que le rituel que représente l’obtention du baccalauréat dans une société du diplôme (Millet, Moreau, 2011). Notre terrain d’observation est un microlycée situé en Seine-Saint-Denis, accueillant 50 élèves. Cette recherche ethnographique est complétée d’entretiens semi-directifs auprès d’acteur·ices et représentant-es de l’institution scolaire.