Éduquer au « vivre-ensemble » à l’école à travers les jeux sportifs traditionnels : de la coexistence pacifique au bien-être relationnel
M. Pere LAVEGA
Institut National d'Éducation Physique de Catalogne (INEFC) - Groupe d'investigation sur l'action motrice (GIAM) | LLEIDA - Espagne
(avec : Unai SÁEZ DE OCÁRIZ, Zhaira BEN CHAÂBANNE et Aaron RILLO)
Résumé : Plusieurs études ont montré l’intérêt des jeux sportifs traditionnels (JST) comme moyen d’éducation aux valeurs fondamentales tels que le respect, le dialogue, la coexistence ou encore la résolution pacifique des conflits (Lavega, Etxebeste, Sáez de Ocariz, Serna, & During, 2016) et leur contribution dans l’amélioration du bien-être relationnel (Lavega, Ben Chaâbane, Bouzid, 2019). A la différence des jeux sportifs institutionnels (communément appelé "sport"), les JST présentent des structures interactives originales et diverses, où les joueurs peuvent changer de relations, établir des relations contradictoires ou paradoxales, et participer à des situations dans lesquelles, au final, aucun gagnant ou perdant n'est identifié (Parlebas, 1999). Ces types d’interactions motrices correspondent aux mêmes types d’interactions sociales (Sáez de Ocáriz, Lavega-Burgués, & March, 2013). A des fins d’éducation au bien-être relationnel et à la coexistence, l’identification des conflits moteurs (CM) dans les différents types d’interactions motrices constitue l’objet principal de la présente étude. 255 JST ont été proposés lors de séances de 50 minutes à 43 élèves (n = 22 filles : 51,1% ; n = 21 garçons : 48,9%), provenant d'un centre éducatif et issus de familles dysfonctionnelles, pendant une année scolaire. Lors de la pratique de ces différents types de JST, 747 CM ont été observés, aux caractéristiques différentes (action, réaction, indice de conflit, type d'intervention).