Les étudiants étrangers entre intégration et repli
Mme Catherine AGULHON
Université Paris Descartes - Dpt. sciences de l'Éducation | PARIS - France
(avec : Saeed PAIVANDI)
Résumé : Dans cette période où, après avoir prôné la mobilité internationale des étudiants, on introduit paradoxalement des frais d’inscription exorbitants pour les étudiants étrangers hors Union Européenne, nous reviendrons sur les modalités d’intégration des étudiants étrangers en France, traditionnellement terre d’accueil. On compte, en 2017, 324 000 étudiants étrangers, soit 12,5% de la population étudiante. Cette population évolue tant dans ses aspirations que dans l’organisation de ses parcours. Par exemple, 32% sont inscrits dans des établissements non universitaires. Cette population n’est pas homogène, à côté des étudiants qui viennent faire tout ou partie de leur cursus (souvent un doctorat) en France, se développent des mobilités ponctuelles, moment d’un cursus poursuivi dans le pays d’origine. Nous analyserons les modes d’affiliation de ces étudiants étrangers, à partir des données produites dans les deux dernières enquêtes de l’OVE. Des questions saisissent la réception par ces étudiants des modalités d’organisation et d’enseignement proposées. D’autres questions visent leur sentiment d’appartenance et d’intégration dans l’établissement et dans la formation. Un autre volet permet de saisir cette intégration à partir des activités culturelles et sportives. En contrepoint, est questionné le sentiment de discrimination que peuvent ressentir ces étudiants. Est approché ainsi le mode de socialisation de cette population et aussi les modes d’accueil produits par la société française.