AISLF Tunis 2021

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Communication #56 présentée dans le GT11 - Sociologie des violences scolaires

Impact d’un jeu coopératif et non coopératif dans l’inclusion d’élèves porteurs de troubles cognitifs. Étude de cas dans une classe de sixième d’un collège urbain favorisé

M. Raffi NAKAS
Université Lumière Lyon 2 - Lyon 2 | LYON - France

Résumé : Depuis la loi de 2005 sur la scolarisation des enfants en situation de handicap, les établissements scolaires ont le devoir d’inclure ces derniers au sein de l’école. C’est ce que réaffirme d’ailleurs la loi de 2019 sur l’école de la confiance qui conforte l’idée que l’école doit être inclusive. Sur la base d’une enquête ethnographique, cette communication propose une analyse de l’intégration d’élèves présentant au sein d’une structure ULIS des troubles cognitifs. À partir de la mise en place d’un jeu articulant des phases de coopération et d’opposition, nous avons voulu observer la façon dont ces élèves étaient inclus à l’école. Si les élèves avec des troubles cognitifs sont en partie intégrés dans les phases de coopération avec les élèves ne présentant pas de troubles, ils incorporent en général des équipes où des élèves au profil bien particulier acceptent leur présence. Puis, quand le jeu prend la forme d’une opposition compétitive, ces élèves en situation de handicap sont rapidement écartés, voire éliminés par les élèves de la classe. Cette violence exercée par les pairs rentre également en adéquation avec celle exercée par l’institution. En effet, l’absence de régulation voire la gestion inappropriée de la part des enseignants génèrent chez les élèves discriminés un sentiment d’exclusion propice à des excès de violence, d’abandon ou de rejet. La situation présentée ici pose ainsi la question de l’intégration sociale et scolaire des élèves porteurs de troubles cognitifs.